Déceler une urgence vitale
L'examen de la victime va permettre de collecter des informations sur son état et ensuite de déterminer les actions à mettre en œuvre pour la maintenir en vie ou éviter une aggravation.
Signes à repérer :
La victime saigne-t-elle abondamment ?
Observer la victime et son environnement. Repérer toute trace de sang sur les vêtements ou au sol. Si le saignement n'est pas visible, en se protégeant si possible les mains, palper prudemment le cou, les membres supérieurs et inférieurs du corps. Attention toutefois à bien respecter la position de la victime.
La victime s'étouffe-t-elle ?
Rechercher les signes d'un étouffement total et partiel. En cas d'étouffement total, le passage de l'air vers les poumons est interrompu. La vie de la victime est immédiatement menacée !
Est-elle consciente ? se plaint-elle ?
Poser des questions simples à la victime comme : vous m'entendez ? / que s'est-il passé ? / où avez-vous mal ?
En cas de non-réponse, lui prendre les mains en lui demandant d'exécuter un ordre simple comme par exemple : serrez-moi les mains, ouvrez les yeux.
Pour le nourrisson, vous pouvez faire du bruit comme par exemple en tapant des deux mains, puis le stimuler au niveau des mains. Le bruit permet de savoir si le nourrisson nous entend.
La victime, si elle ne répond pas, respire-t-elle ?
Repérer des signes visibles de respiration.
Pour l'adulte et l'enfant :
Le SST peut basculer doucement la tête en l'inclinant vers l'arrière et simultanément élever le menton de la victime pour améliorer la libération des voies aériennes. Pour faire ça, il faut mettre la paume de la main (côté tête) à plat sur le front de la victime et ensuite avec 1 à 3 doigts de l'autre main juste sous la pointe du menton en prenant appui sur l'os.
Dans le cas où la victime serait sur le ventre, la mettre sur le dos.
La bascule de la tête en arrière et l'élévation du menton entraînent la remontée de la langue qui, en se décollant du fond de la gorge, permet le passage de l'air.
Pour le nourrisson :
Mettre la tête dans la position neutre et simultanément élever le menton. Cette position permet le passage de l'air chez un nourrisson. Du fait de la configuration anatomique du nourrisson, seule la position neutre permet le passage de l'air.
Libérer les voies aériennes va nous permettre d'être efficaces pour ensuite vérifier si la victime respire.
Maintenant, comment vérifier si la victime respire ? Voici les étapes à suivre :
- Il vous faut vous pencher sur la victime l'oreille et la joue au-dessus de la bouche de la victime tout en gardant son menton élevé.
- Percevoir avec la joue le flux d'air expiré par le nez et la bouche de la victime. Attention de ne pas confondre une respiration normale et un gasp
- Gardez cette position pour regarder se soulever le ventre et la poitrine de la victime. Si le ventre et/ou la poitrine se soulèvent et que le souffle de la victime est perçu alors la victime respire.
- Si aucun souffle n'est perçu, aucun bruit n'est entendu, ni le ventre, ni la poitrine ne se soulèvent alors la victime ne respire pas. Dans ce cas, on considère qu'elle est en arrêt cardiaque.
Le contrôle de la respiration doit être maintenu pendant une durée suffisante (10 secondes) pour permettre de déceler des signes éventuels de respiration. Si le SST a le moindre doute sur la présence, pour la victime, d'une respiration ou de gasps, il considère alors la victime en arrêt cardiaque. Il ne doit pas tarder avant de mettre en œuvre la réanimation cardio-pulmonaire (RCP).
Je tiens à vous rappeler que les phases de protection et d'examen sont absolument nécessaires avant d'intervenir sur chaque victime!
Maintenant que nous avons globalement vu comment protéger et examiner la victime, il faut la secourir. Mais avant ça, il nous manque encore quelque chose de primordial... faire alerter !